Glaucome
Le glaucome est un terme regroupant un ensemble de pathologies qui peuvent être très différentes. Il serait plus exact de parler « des glaucomes », qui ont en commun une dégénérescence du nerf optique pouvant aboutir dans les cas les plus graves à la cécité par atteinte concentrique du champ visuel. Cette pathologie n’est pas rare et on estime qu’elle atteint 1% des patients de plus de 50 ans en souffre.
La forme la plus courante en Europe (il existe une différence notable avec l’Asie sur ce point) est le glaucome chronique à angle ouvert qui se caractérise par une dégénérescence du trabéculum (zone permettant l’évacuation de l’humeur aqueuse) dans la plupart des cas. Ainsi la pression intra oculaire augmente ce qui est un facteur aggravant (mais pas le seul) pour la mort des cellules du nerf optique.
D’autres formes de glaucome existent comme le glaucome chronique à angle fermé dont la prise en charge est différente mais l’issue est aussi un risque de cécité .
Une tension oculaire élevée n’est pas synonyme de glaucome et inversement il existe des glaucomes à pression normale, un dépistage de cette pathologie par mesure de la tension oculaire ET examen du nerf optique est donc primordial. En effet il n’existe pas de symptômes évocateurs de glaucome sauf dans les cas très évolués heureusement extrêmement rares. Le plus souvent, les gens ne ressentent rien et ne se plaignent pas, ce qui rend cette pathologie très sournoise.
A l’heure actuelle de très nombreux traitements du glaucome sont disponibles (traitements médicaux par collyres, traitements lasers, systèmes de drainage de l’humeur aqueuse, traitements chirurgicaux filtrants).
Un suivi régulier à vie est nécessaire, avec la réalisation d’examens permettant d’évaluer l’anatomie (tomographie à cohérence optique pour comptage des fibres ganglionnaires du nerf optique I15) et la fonction (examen du champ visuel).
Dans la plupart des cas ces traitements permettent de stabiliser la situation et stopper l’évolution de la maladie.
Il existe des facteurs de risques bien connus : antécédents familiaux, pression intra oculaire élevée, pseudoexfoliation capsulaire, âge…).
N’hésitez pas à vous faire dépister (en même temps que votre examen de routine de renouvellement de correction) surtout en cas d’antécédents familiaux.
SI vous êtes vous-même atteint, il est nécessaire de dépister vos parents de premier degré (parents, enfants, frères et sœurs) par un contrôle de la pression intra oculaire et de l’intégrité du nerf optique.
