La dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA est une pathologie dont la prévalence augmente chaque année dans les pays développés, principalement du fait du vieillissement de la population.
Il s’agit d’une pathologie multifactorielle qui peut prendre plusieurs formes dont le point commun est la destruction de la macula provoquant une baisse d’acuité visuelle sévère rendant les tâches de la vie quotidienne impossibles.
Un examen du fond d’œil qui peut se compléter d’une tomographie à cohérence optique (OCT) est nécessaire après 50 ans pour dépister cette pathologie.
On trouve comme principaux facteurs de risques :
- l’âge élevé
- la consommation de tabac
- une alimentation peu diversifiée et faible en oméga 3 ou acides gras insaturés.
On décrit classiquement deux grandes formes:
- la DMLA dite atrophique (sèche) qui se caractérise par une destruction progressive du tissu rétinien sans apparition de néo vaisseaux. Dans ce cas de figure il n’existe pas de traitement actif hormis la prise de compléments alimentaires et le contrôle des facteurs de risques. Une surveillance est néanmoins nécessaire car elle peut se transformer en forme exsudative.
- la DMLA dite exsudative (humide), au cours de laquelle des néo vaisseaux anarchiques sont synthétisés rapidement et sont délétères pour la rétine en détruisant la macula (I16). Il faut rapidement proposer un traitement par injection intraoculaire d’anti VEGF (vascular endothelial growth factor), médicament qui permet de bloquer la synthèse de néo vaisseaux. Dans la majorité des cas il s’agit d’une pathologie chronique récidivante dont le traitement est prolongé (parfois plusieurs années). Le but de la prise en charge est de trouver le nombre minimum d’injections par an permettant d’éviter des récidives et de conserver une macula fonctionnelle et donc une bonne vision.
Dans tous les cas un suivi régulier de l’acuité visuelle, du fond d’œil et de l’OCT est nécessaire afin de prendre en charge les complications au plus tôt.